On the road again!

Islande

Landmannalaugar

Réveil sous un ciel bleu ! On met le cap vers le centre de l’île ce matin, direction le Landmannalaugar. Il parait que c’est un des coins les plus beau d’Islande. On compte y rester jusqu’à la fin de notre séjour. Peut-être partirons nous le dernier soir, afin de se rapprocher de l’aéroport.

On est un peu craintif pour la route. Cette partie de l’île est inaccessible en hiver en raison de sa nature sauvage. Sur le plan, la F208 annonce 3 gués. C’est moi qui conduis aujourd’hui. L’idée de rouler dans l’eau ne m’inspire pas.

Alors qu’on quitte le sud, on revoit une dernière fois les collines vertes. Plus on s’enfonce vers le centre, plus la végétation se raréfie.

Et rapidement, les montagnes commmencent à prendre des couleurs assez folles. On y voit des cornets de glace. Vanille, chocolat, pistache. Et même un petit coulis de caramel ou de fraise. A moins que ce ne soit notre régime à base de pâtes qui commence à nous peser.

Sur les premiers km, la plupart des cours d’eau sont à sec. On commence à espérer ne pas avoir à subir l’épreuve du gué. En même temps, on est un peu frustré, on aurait bien aimé se la péter : « ouais, moi, j’ai franchi un gué en 4×4 ! ».

Mais un peu plus loin, notre frustration s’efface et la peur remonte : notre premier gué ! Au milieu ? A gauche ? A droite ? On ne sait pas où le prendre. On descend de la voiture pour essayer de voir si l’eau est profonde. Là dessus, un autre 4×4 débarque, et ralentit à peine pour foncer tout droit. Ça a l’air simple. On le suit d’un pas peu rassuré. Tout droit, sans freiner, on serre les dents… Et en fait, on passe l’épreuve assez facilement. Cris de joie de toute notre équipe !

Quelques km plus loin, un autre gué. Même scénario. Et puis encore un autre. Et un autre. Et encore un… On en passera ainsi 25 avant d’arriver au camp ! Nous qui en voulions juste un !

Le camping nous fait vite déchanter. Là, dans la zone la plus rude de l’île, c’est la foule. Le terrain est immense mais il y a des tentes partout. On paye deux nuits, et on va visiter les parties communes : pas de cuisine, quelques tables non abritées, des douches payantes (500 ISK par tranche de 5 minutes)… On fait la queue pour aller aux toilettes. Puis on fait la queue en attendant qu’une table se libère.

Il y a des bains chauds gratuits, mais un panneau prévient d’une récente épidémie dermatite due à des bactéries. On passe notre tour, et on va plutôt monter la tente.

Le sol est plein de cailloux. Il y a beaucoup de vent. Ça sent la mauvaise nuit qui approche.

Dans l’après-midi, on part faire une randonnée de 6.5 km. Une nouvelle fois, on croise des bassins aux couleurs épatantes. Et pour changer, des moutons !

Il pleut. Les montées sont rudes vu notre peu d’entraînement. Mais c’est une vraie satisfaction quand on arrive au sommet des montagnes. Et le décor est une chouette récompense.

Le paysage semble être peint à l’aquarelle… Les couleurs sont surnaturelles. Etes-vous sûr qu’on est bien sur Terre ?

On rentre au camping en traversant une zone géothermique. Puis, un champ de lave.

Le soir, il y a vraiment beaucoup de vent, et il pleut. Les gens mangent assis par terre, dans les toilettes, avec les mauvaises odeurs. On décide de faire chauffer notre repas dans nos tentes. Une petite partie de carte pour terminer la journée, et puis, au dodo !