On the road again!

Séville

Jour 3

Une fois le ventre plein, on retourne sur les rives du Guadalquivir, mais cette fois ci en direction du nord. Autour de nous, un grand nombre de coureurs, cyclistes ou avironistes profitent de ce samedi matin. Il faut dire que c'est le moment idéal. Le ciel est parfaitement bleu, il fait déjà bon sans non plus faire trop chaud. On traverse au niveau de la passerela de la Cartuja qui offre une jolie vue sur le puente de la Barqueta et sa voile.

De l'autre côté, on tente de rejoindre le musée d'art moderne qui a investi l'ancien monastère de la Cartuja mais l'edifice n'ouvre qu'à 11h... On est pas vraiment en phase avec les horaires des sévillanais ! Pour patienter, on décide de rejoindre le jardin americano que l'on prévoyer de visiter après le musée, mais en contournant le monastère de la Cartuja (chemin le plus court), on se retrouve à pénétrer dans une zone industrielle dont l'accès sur par lequel on arrive est ouvert, alors que tous les autres sont fermés. La zone est encerclée par des poteaux blancs d'environ 2m de haut et rapprochés de quelques centimètres, impossible de passer ! C'est assez dingue de se retrouver coincés en tant que piétons ! Sachant qu'on a déjà marché 2km et qu'un demi-tour complet impliquerait 3km de plus pour rejoindre les jardins (pourtant à moins de 300m de nous), on décide de sagement s'assoir devant le musée en attendant son ouverture qui ne devrait maintenant plus tarder.

Le centre andalou d'art contemporain est dans l'ensemble relativement décevant. Les premières salles se contente d'exposer des photos d'objets au lieu d'exposer les objets en eux même. Le tout sans aucune explication. On s'y balade donc, plus attentif à l'architecture du monastère qu'aux oeuvres qu'il contient. Plus loin, les expositions temporaires sont un peu plus interessantes, mais pas non plus époustouflantes. Dans l'ensemble, les salles sont immenses mais peu fournies ce qui accentue sans doute cette impression de pauvreté.

On a pas vu grand chose ce matin, mais on a déjà bien marché et on est donc déjà un peu fatigué. On s'installe donc dans la petite cafétéria du monastère avec deux cappuccinos. On avait pas prévu de manger là, mais la carte simple mettant en avant des produits frais et des plats faits sur place nous donne envie, on enchaine donc avec le repas de midi. Les jardins du monastère sont relativement vastes et parsemés d'orangers, on s'y balade un peu avant de revenir vers le centre ville. En redescendant les rives du Guadalquivir, on est accompagné par la douce musique du pabellon de la Navegacion voisin. En ce début d'après-midi de fin octobre, le soleil cogne fort, il est définitivement l'heure de la sieste !

Deux heures plus tard, nous sommes revigorés et on rejoint l'Alameda de Hércules. Il s'agit d'un ancien marécage qui a été transformé en une grande promenade. Il est bordé par de très nombreux bars et restaurants, tandis qu'au centre des enfants jouent à se faire asperger par des jets d'eaux. On se pose en terasse et on commande deux mojitos. On aurait du en rester à la bière. Nos deux verres ne sont vraiment pas bon. Un rhum ambré noyé de glacons, beaucoup trop sucré et pas une goute de citron. Après quoi, on retourne se balader. On avait prévu de monter sur le Metropol Parasol une fois le soleil couché pour voir les lumières de la ville, mais on est en avance sur notre "planning" ce qui finalement tombe très bien puisqu'on arrive juste avant le coucher de soleil. Si le look du Metropol Parasol ne nous avait pas du tout conquis, au sommet se trouve un petit chemin qui se tortille en offrant une belle vue sur les toits de Séville. Contrairement à la Giralda, il y a ici largement assez de place pour tout le monde, on peut donc tranquillement se délecter des changements de luminosité sur les batiments et des 1000 couleurs que prend le ciel tandis que le soleil se rapproche de l'horizon.

Une fois redescendu sur la terre ferme, on part à la recherche d'un repas afin de faire passer le gout du mojito qui nous reste en bouche. En ce samedi soir, les ruelles commercantes sont encombrées, on s'éloigne donc un peu de toute cette agitation et on opte pour une paella de la mer. Le serveur tente de nous forcer à prendre une entrée en plus. Puis nous apporte sur la table des petits gateaux dont il viendra bien vérifier l'état avant de nous apporter l'addition. On est pas très convivial comme pratique... Les paellas quand à elles sont plutot bonnes mais quelques fruits de mer supplémentaires n'auraient pas fait de mal.

On est tous les deux bien fatigués, on ne fera pas long feu ce soir, on repart directement vers l'hotel.