On the road again!

Japon

Hiroshima

Après le petit-déjeuner, on met nos gros sacs sur notre dos, et on prend le bus vers la gare de Kyoto. C'est assez spécial les trains japonais. À la différence de chez nous, où les tarifs sont relativement bas plusieurs mois en avance puis explosent plus le départ se rapproche, ici le prix est stable. Chaque train est équipé de wagons qui sont réservables et d'autres (moins chers) où c'est premier arrivé premier servis et où vous pouvez donc voyager debout s'il y a du monde. Comme on a envie d'un minimum de confort, on fait la queue au guichet pour réserver nos places assises. C'est assez hallucinant le nombre de trains qui circulent. Sur le ligne Tokyo - Hataka, il y a un départ de shinkansen toutes les 10 à 15 minutes !

On prend un premier train (décoré Hello Kitty) jusqu'à Osaka et de là, un shinkansen jusqu'à Hiroshima.

À notre arrivée, on a un petit creux, mais comme on a déjà grignotté dans le train, pas assez faim pour un vrai repas. Qu'à cela ne tienne, voilà enfin l'occasion de gouter ce sandwich à la fraise qui nous semble si chelou ! C'est assez spécial, le pain est bon, la crème est bonne, les fraises sont bonnes mais on est toujours pas convaincu que l'ensemble fonctionne...

Ensuite, on part visiter le parc du mémorial de la paix. On passe tout d'abord devant le dome de la bombe atomique. Ce batiment fut un des seuls proche de l'épicentre à être resté debout après l'explosion. Ses ruines ont été préservées en guise de symbole. Des gravas l'entourent.

Un peu plus loin, on croise le monument de la paix des enfants, érigé en l'honneur d'une petite fille décédée d'une leucémie suite aux radiations. Elle avait entrepris le pliage de 1000 grues en papiers dans l'espoir que sa vie soit épargnée. Elle est morte avant d'y parvenir, mais les enfants de nombreuses écoles japonaises ont terminé pour elle, et toutes les petites grues en papier sont rassemblées ici.

Ensuite se trouve la flamme de la paix qui continuera de bruler tant qu'il continuera d'exister des armes nucléaires.

À côté, le mémorial national de la paix dédié aux victimes de la bombe atomique. Il faut remonter une spirale comme on pourrait remonter le temps pour parvenir dans une salle où est dessiné sur les murs ce qu'il restait de la ville après la bombe. Les visiteurs sont invités à se recueillir et surtout se souvenir. Dans la salle qui suit, le nom et la photo des victimes défilent sur des écrans tandis que l'on a accès aux archives pour rechercher des informations sur tous ceux qui ont péris.

On termine par le musée du mémorial de la paix qui retrace la course à l'arme nucléaire, le contexte de la guerre du pacifique et les conséquences immédiates ainsi que sur le plus long terme des deux bombes... malgré son passé, Hiroshima est devenu un symbole de paix et cherche avant tout à décrire l'inhumanité de ces armes et appeler au désarmement.

On est très silencieux durant toute cette balade, cachés derrières nos lunettes de soleil, l'ambiance est solennelle et on subit l'histoire de ce lieu. A côté, quelques guignols posent pour faaire des selfies devant les ruines. Comment font-ils pour oublier que plus de 100 000 personnes sont mortes ici ?

En milieu d'après-midi, on rejoint l'hôtel où on va rester pour deux nuits. On repose nos pieds un petit moment, puis on ressort se changer les idées. On tombe sur un pub irlandais, quelques pintes de bière accompagnées de nachos nous font le plus grand bien. C'est marrant de trouver si loin de chez nous, un bar qui n'est pas non plus de chez nous mais qui pourtant nous rappelle la maison.

Pour conclure cette journée, ce sera okonomiyaki. Il s'agit d'un plat composé de deux crêpes entre lesquelles on fait cuire du choux et puis selon les envies d'autres légumes, de la viande ou des fruits de mer. On s'installe autour d'une plaque chauffante, et tout est cuisiné devant nous. Cette spécialité locale est très complète, plutot copieuse mais surtout très bonne.