On the road again!

Japon

Osaka : Tournois Haru Basho

Ce matin, on prend le train depuis Hiroshima vers Osaka. Ce étape amorce la fin de notre voyage puisque c'est d'Osaka que nous allons nous envoler dans quelques jours. C'est l'occasion de faire un petit bilan sur les différences que l'on a constaté ici. Certaines nous ont choqué, d'autres nous ont amusé mais toutes nous ont surpris !

Cette liste déjà bien (trop) longue ne doit pas être exhaustive, mais, revenons en à notre journée !

Quand on est arrivé à la gare d'Hiroshima les 5 prochains shinkansens étaient déjà complets. On a du attendre le 6ème et ce n'était pas bien grave puisqu'il passait 40 minutes plus tard. Étonnament, notre wagon était quasi vide... Sur les coups de midi, nous étions à Osaka. On a déposé nos sacs à l'hotel (après avoir galéré à le trouver car son nom est écrit en japonais uniquement) et marché jusqu'au gymnase où avait lieu la finale du tournois de sumo d'Osaka. Le gymnase est un batiment assez standard avec peu d'indication mais il était facile à repérer vu la quantité de sumotori aux alentours. Avant de s'installer, on a fait un tour chez McDo (histoire de rester dans le thème ;)).

Notre entrée dans le gymnase s'est faite sous les acclamations et les flashs. En effet, des nombreuses personnes attendaient l'arrivée des sportifs et on a débarqué juste avant ce qui semble être un champion très apprécié. La sécurité est intervenue pour nous parquer sur le côté avec tous les fans alors qu'on cherchait juste où retirer nos billets. Trouver nos places n'a pas été une mince affaire avec notre ticket tout en japonais et les panneaux également en japonais. On essayait de faire correspondre les symboles (comme dams les parties de memory de notre enfance) quand on est venu nous aider et nous accompagner jusqu'à nos sièges.

La journée de tournois commencait à 9h, et vers 13h30, il n'y avait pas grand monde dans les gradins. Il parait que la popularité du sumo décroit au profit du baseball, et on constate que plusieurs personnes qui sont là regardent justement un match de baseball sur leur téléphone ou leur tablette. Juste après qu'on soit installé, les joueurs de la seconde division ont été présenté à un public peu enthousiaste, et on a pu découvrir tous les rituels des combats. Le cérémonial est une part très importante. Les adversaires sont annoncés (leurs noms sont chantés), puis ils entrent dans le dohyō (l'arène), se saluent, font une sorte de petite chorégraphie, sortent du dohyō se raffraichir tout en se mettant des claques partout sur le corps et reviennent sur le dohyō en jetant du sel (durant tout ceci, il y a des drapeaux de sponsors qui circulent autour de l'arène). Enfin, ils se rentrent dedans.

Toute la partie aller/retour entre le dohyō, rafraichissement, jet de sel peut avoir lieu plusieurs fois à la suite. On doit avouer qu'on a pas trop comrpis mais cela semble faire partie d'une sorte de bluff ou préparation mentale avant le combat. Le public y réagissait souvent avec des rires ou des wahous. Il peut également y avoir des "faux dáparts" et tout le rituel est recommencé.

La partie combat en elle même est très très très brève. La plupart duraient une paire de secondes à peine. Pourtant, le choc initial entre les deux adversaires et tous les coups qu'ils se mettaient semblaient bien rudes à encaisser. On était loin, et on entendait parfaitement le bruit des coups et des corps qui s'entrechoquaient. Il vaut mieux éviter les premiers rangs car il n'est pas rare qu'un des lutteurs finisse par voler hors de l'arène et atterrisse sur les gens... Ils font en moyenne 160 kg. Le perdant repart rapidement, tandis que le gagnant reste un peu plus longtemps afin que l'arbitre lui remette son prix.

Il y a également quelques cérémonies et chorégraphies avant les combats ainsi qu'après l'entracte. Sans doute une facon de sacraliser l'arène ?

On a appris durant cette journée que la femme est interdite dans le dohyō (il parait que comme elle saigne, elle est impure). Il y a quelques années, un des hommes présents dans le dohyō a fait un AVC. Une femme a voulu intervenir pour le secourir. Par chance, elle a été interceptée avant de commettre un sacrilège irréparable ! La légende de raconte pas ce qu'est devenue la personne ayant eu une attaque.

On pensait rester juste un peu et être vite lassé, mais on se fait prendre au jeu et on reste là jusqu'au dernier combat à plus de 18h. Il faut dire que le niveau et l'ambiance ne font que monter. Vers 15h30 ce sont les combattants de première division qui prennent le relais. Les deux derniers à passer sont les deux seuls yokozuna au monde (le plus haut rang que peut atteindre un lutteur). Ce sera de très loin l'échange le plus violent et le plus long. Hakuho en ressort vainqueur sous les applaudissenents du public. 15 victoires et aucune défaite durant ce tournois.