Tokyo : Tsukiji / Odaiba
Il est difficile d'emerger ce matin, avec ce decalage horaire j'ai fais une belle insomnie au milieu de la nuit. Il faut tout de même se faire violence si on veut se recadrer pour le reste des vacances. Après le petit déjeuner, on prend le train jusqu'à Ginza. Quartier des affaires où se trouvent multitudes d'immeubles immenses et de centre commerciaux. Mais ce n'est pas pour cela qu'on est là, on laisse donc derrière nous les rues luxeuses et on se dirige vers Tsukiji !
On aurait du y penser vu son nom, mais la première chose que l'on voit c'est le temple de Tsukiji, et enfin, le très célèbre marché de poisson. Il parait que c'est le plus grand du monde, et il parait également qu'il faut y venir avant 5h du matin pour assister à la vente aux enchères des thons. Mais 5h du matin c'est quand même bien tôt, surtout pour du thon, et de toute facon depuis 2 mois une partie du marché a été délocalisée et la vente de thon est parti avec. Malgré l'absence du marché couvert, il reste toujours la partie extérieure, et on s'y balade avec curiosité. Les ruelles sont étroites, il y a du monde, les queues devant certains stands sont impressionnantes. On trouve de tout ici, des légumes, de la viande et bien sur, du poisson. Avouons le, les boutiques nous interessent peu et on est natuellement attiré par tout ce qui est restaurant. Surtout que le spectacle est présent pour attirer les visiteurs et tenter de se démarquer. On assiste à la préparation d'une omelette assez spéciale qui semble plus être une succession de gros pancakes empilés les uns sur les autres (c'est très bon !) ainsi qu'à la préparation du thé macha.
Étonnament, le si popuplaire sushi que l'on connait en France semble être un produit assez classieux ici. Pas de chirachi à 9 euros, les menus oscillent de 30 à 60 euros ce qui nous semble fou. Certains font une longue attente pour acheter 4 petits sashimis à 20 euros, dire que on payait les 12 moins de 14 euros à Paris ! On décide quand même de se faire plaisir, et on s'installe dans la queue d'un restaurant. À défaut de savoir lequel est vraiment bon parmis tous les choix, on en prend un où il y a pas mal de monde (signe de succès ?) et où la carte est disponible en anglais. Il y a deux files d'attente à l'extérieur, et une fois dedans, il y a plusieurs zones où patienter qu'une chaise se libère. Ca avance finalement plutot vite, et on se retrouve atablés au bar, juste devant les cuisiniers. On reste sur des choix assez classiques : saumon, thon, oursin et omelette, le tout accompagné de soupes miso. C'est assez rigolo, chaque fois qu'un nouveau client s'installe à sa table, tous les cuisiniers crient pour l'accueillir. Le repas est vraiment bon, le poisson est de qualité, il fond en bouche. C'était vraiment une bonne expérience qu'on est content d'avoir fait.
Après le repas, on aurait voulu aller visiter le palais impérial mais la réservation était obligatoire et tout est complet pour deux mois. Tant pis, on marche vers les jardins Hamarikyu situés non loin. Entouré d'eau et enclavé entre les buildings, le lieu est surprenant. On y trouve de nombreux arbres en fleurs (des pruniers, et non pas des cerisiers si on a bien compris), un grand champs de colza, plusieurs lacs. Avec le bruit des voitures et des hélicoptères qui survolent la ville, et tous les grattes ciels en fond, le contraste avec la verdure présente est saisissant. On fait un bon tour, puis on rejoint le métro.
La ligne aérienne emprunte au terme d'un grand demi-tour un immense pont jusqu'à l'île artificielle Odaiba. Voici la plage de Tokyo dans un décor pseudo-futuriste. Malgré la chaleur et le soleil, le vent soulève le sable donc il n'y a pas grand monde sur le sable mais les planches à voile s'en donnent à coeur joie.
On s'installe dans un café pour se reposer un peu, puis on reprend la marche au bord de l'eau. Plus loin, un énorme pont traverse au dessus d'une immense autoroute et débouche sur une grande place où un robot géant trone. Ensuite, on emprunte une passerelle qui donne sur... la statue de la Liberté ! On était à New York il y a moins de 3 mois, ca nous semble un peu cliché tout ca, surtout avec ce pont qui a peut avoir des airs de Brooklyn Bridge en fond. D'ailleurs, il faut avouer que le coin perd un peu son aspect typiquement japonais. Les panneaux sont tous en anglais par ici, on immagine bien la station balnaire sans aucun charme et remplie de touristes en été. Pourtant, aujourd'hui, c'est plutot agréable.
On a pas envie de rentrer en métro, et justement le hazard fait bien les choses puisqu'il y a des bateaux qui remontent jusqu'à Asakusa. Il faut avouer qu'on ne profitera pas trop du trajet, on a un bon coup de barre à l'issue de cette journée.
On tente un crochet par la gare d'Asakusa afin d'acheter les billets de train pour mardi. Les machines ne permettent d'acheter des billets qu pour la journée en cours, il y a un point info mais on peine à se comprendre. Pourtant pour une fois, on a une interlocutrice qui parle anglais... mais on se perd dans ses explications, à moins que ce ne soit dans notre fatigue. On commence d'ailleurs à se prendre la tête, donc on fini par remercier poliment la personne qui essayait de nous aider et on part de là, on y reviendra plus tard.
Sur le chemin vers l'hôtel on fait escale dans un restaurant. Au programme : katsudon et tempura de crevette, miam ! La salle est dans un style japonais, on mange sur des tables basses avec une douce musique pour ambiance, c'est parfait. On croise à nouveau le Sensoji, toujours aussi beau dans la nuit, et puis on rentre pour un repos bien mérité.