On the road again!

Ténérife

En avion !

Nous n'avons pas pris l'avion depuis que les enfants sont nés. Dire qu'avant, tous les hivers on partait voir le soleil dans l'hémisphère sud ...

C'est quelque chose qu'on a hâte de partager avec eux, alors on a décidé de se lancer : on part aux Canaries et plus exactement sur l'île de Ténérife, coin qui présente l'énorme avantage d'être en Europe (pas géographiquement bien sur, on est sur le continent africain), d'avoir du soleil en plein hiver, tout en restant accessible sans long vol en avion, ni lourd jetlag !

On sait que la journée va être éprouvante, et on est un poil inquiet de gérer les enfants pendant les 4h de vol mais on est très excités par cette aventure en famille.

Départ dès 8h du matin, on commence avec 2h de voiture en direction de l'aéroport de Marseille. Le trajet se passe bien, quelques pleurs de Charlotte mais rien de bien grave. On arrive à l'aéroport 3h avant le vol, on préfère subir un peu plus d'attente mais ne pas être dans le stress. On charge nos nombreux bagages sur un charriot, on ajoute les enfants par dessus, et on marche jusqu'au terminal. L'enregistrement n'est pas encore ouvert, on va boire un verre pour patienter. Les enfants sont déchainés, ils courrent dans tous les sens.

Dans la file pour déposer les bagages, il n'y a que des soixantenaires avec des caddies de golf, c'est vraiment pas ce qu'on imaginait des voyageurs vers Ténérife. On se fait même doubler par l'un entre eux... On laisse les valises, ça va vite. Ensuite il faut déposer nos bagages hors formats (lits parapluie et portes-bébé), et là c'est l'enfer... Le temps pour traiter chaque caddie de golf est infini, on reste coincé plus de 45 minutes (et on se fait encore doubler !). On en peut plus, les enfants deviennent difficiles à contenir. Les portes de l'avion ferment dans moins d'une heure, il reste encore la sécurité à passer et je commence à m'inquiéter d'avoir le temps de manger. Et bien évidemment, ca ne rate pas, on est au beau milieu de notre repas quand on entend le "dernier appel". Ni une ni deux, on attrappe les enfants et on se met à courrir. Le couloir jusqu'à la porte d'embarquement est tellement grand, on arrive épuisé mais à temps !

On craint un peu la réaction des enfants au décollage, alors on surjoue notre enthousiasme, mais au moment où l'avion quitte le sol elle est prise de panique et se met à hurler. Elle me tape et me repousse en criant, nous sommes l'attraction de l'avion. Heureusement, dans les bras de maman elle se calme immédiatement. On échange et je prends donc Eliott, c'est la bonne pioche, 5 minutes après il s'endort tandis que maman bataille à occuper une enfant qui ne reste pas en place plus de 30 secondes. Lecture, gomettes, dessin, gouter... On use de tous les subterfuges, et aidé par un vent arrière on apprend que nous nous appretons à atterrir avec 30 minutes d'avance, cool !

Si les enfants n'ont pas pu voir les avions à Marseille car le terminal n'a pas de vue dégagée sur les pistes, ils s'en donnent à coeur joie à Ténérife. "Avion !" "Encore avion !" "Encore avion !" "Encore avion !" ... et oui ! On prend le bus pour rejoindre le terminal d'arrivée, ce qui enchante les enfants. De là, on est parti pour une nouvelle trop longue marche jusqu'aux bagages, les enfants veulent se faire porter et ça pèse ! On a de la chance, nos bagages sont là dans les premiers. On fait la queue pour récupérer la voiture, ça ne va pas vite et on commence à saturer de courrir après nos deux garnements. La voiture qu'on avait réservée n'est pas dispo, on est surclassé dans un Peugeot Rifter, c'est parfait j'étais inquiet de réussir à tout faire rentrer, ca passe large ! En revanche c'est la galère pour les sièges auto, on a récupéré le dernier alors qu'on en a besoin de deux. On en repère un qui traine sur le côté, on croit avoir fait le bon coup sauf qu'il s'avère qu'il est cassé, et les employés ne sont pas très aidants... mais en revenant aux nouvelles 10 minutes après il s'avère que le local est plein, au moins 20 sièges auto dispo ! Comme toujours c'est la galère pour faire rentrer les barres de fixations dans la banquette arrière, et s'occuper des enfants ne rend pas l'opération plus facile. On en a bien marre, la journée commence à se faire sentir. Ouf, c'est enfin fixé, on charge les enfants et en route !

Nous ne sommes pas encore sortis de l'aéroport quand Charlotte s'endort, il n'y a que 20 minutes jusqu'à notre hotel, elle en aurait sans doute appréciée encore plus.

Nous logeons à Los Cristianos, une station balnéaire, et ... il faut que l'on parle un peu de Los Cristianos. Nous sommes dans le sud-ouest de l'île qui est la zone la plus touristique, je voulais voir un peu la côte ouest et c'est là qu'il est le plus facile de trouver un hébergement. Les noms de quartiers portent des noms de villes américaines. Notre hotel est le Beverly Hills, en face il y a le Hollywood. Les steak housse qui annoncent de la vraie nourriture authentique américaine s'enchainent. On a vraiment du mal à comprendre le concept. Créer une station balnéaire sur une île espagnole mais totalement la dénaturer ? Les hotels sont tous des immenses complexes, avec plusieurs piscines, restaurants, supermarché, salle de sport, etc etc. L'hotesse qui nous accueille nous annonce le programme des soirées et après-midi et nous vante l'ambiance festive qui nous attend. Quand elle me demande si j'ai des questions, oui, une seule : est-ce que notre chambre est loin de tout ça ? Oui ! Parfait :D

On décharge la voiture, on s'installe dans le grand appartement. On a une super terrasse qui donne vers la mer, on devrait être bien ici entre deux sorties pour décourir la région.