La grande débandade !
Cette nuit, les éléments se sont déchaînés ! Tempête de vent et de pluie. On a quasiment pas dormi, la tente se pliait sous le vent, on avait peur qu’elle lâche. Heureusement, elle a tenu bon.
Ce matin le camping a des airs de fin du monde. Le terrain n’est qu’une énorme flaque de boue. De nombreuses tentes sont dans un état lamentable, on en voit même qui s’envolent. Leurs propriétaires leur courent après. Dans les toilettes, les gens se réfugient avec leurs duvets mouillés.
Certains prennent ça à la rigolade, d’autres, qui semblent ne pas avoir fermé l’œil de la nuit, craquent de fatigue et de désespoir.
La météo n’annonçant aucune amélioration, on a décidé de partir immédiatement, tant pis pour la seconde nuit. Le temps de démonter les tentes, on prend une sacrée saucée, mais on s’en sort très bien par rapport à d’autres !
Quand on part, on voit que le camping se fait désert.
Nous roulons vers Hveragerði. On pensait n’y aller que vendredi soir, pour une escale à proximité de l’aéroport. Sur la route, tout est gris ou noir. On se croirait sur la Lune. Mais il pleut toujours beaucoup, la visibilité est très médiocre. Dommage.
On fait un petit détour vers le cratère Kerið, histoire que la journée ne soit pas totalement perdue. Pour y accéder, il faut payer 200 ISK. C’est bien la première fois qu’on nous demande de l’argent pour voir quelque chose ici. Le sol est rouge, l’eau d’un bleu-vert.
Hveragerði est une ville construite sur un site géothermique. On a donc la surprise de découvrir en arrivant en ville des serres. Ici, malgré le froid, on fait pousser des bananes en quantité.
On commence par s’arrêter à la pâtisserie Hverabakarí (Breiðumörk 10, Hveragerði) acheter la spécialité locale : un pain de seigle cuit sous terre, avec la chaleur du sol. Puis on fonce au camping (Reykjamörk, Hveragerði). Ce dernier se situe en plein coeur de la ville. A peine 1100 ISK par personne, pour une ambiance très familiale. Il y a une cuisine extérieure abritée avec des réchauds et une grande table. Les douches sont gratuites et très propres. A l’intérieur, il y a aussi un coin café (ou thé, ou chocolat) à prix libre. Le wifi est gratuit.
Nous passons la majeure partie de l’après-midi à dormir, pour rattraper la nuit précédente. De toute façon, on ne rate pas grand chose, il continue de pleuvoir. Le temps devrait être meilleur demain.
Le soir, au camping, on rencontre d’autres groupes venant du Landmannalaugar. Certains sont restés jusque dans l’après-midi espérant une éclaircie qui n’est jamais venue… On ne regrette donc pas notre décision de ce matin !