Naples, son centre historique et son front de mer
Après une bonne nuit de sommeil pour nous remettre de nos émotions de la veille (notre vol a été annulé à la dernière minute, nous avons du acheter des billets avec une escale à Athènes), nous voici prêt à découvrir Naples !
Le matin, nous nous baladons dans le centre historique. Les petites ruelles pavées ont leur charme mais elles sont globalement très sales et trop bruyantes. Les facades colorées sont pour la plupart dans des états lamentables, certains échaffaudages semblent abandonnés depuis des années, on se demande même s'ils ne sont pas là pour retenir le batiment. Les poubelles débordent à chaque coin de rue. Les italiens y parlent, ou plutot crient, très fort. Il faut avouer qu'ils n'ont pas trop le choix pour s'entendre au milieu des taxis et des scooters (pourquoi pas à 3 sur un scooter, sans casque, et au téléphone), qui déboulent à vive allure, se contentant de klaxoner sans jamais lever le pied de l'accélérateur à l'approche d'un piéton.
Durant nos deux heures de marche, nous croisons tellement d'églises que nous avons arrêté de les compter. Il parait que la ville en possède plus de 2000, et on veut bien les croire. Mais seul l'imposant batiment du Duomo nous séduit, sa facade (une des rares en bon état) et son intérieur sont magnifiques. A la sortie de l'église, les enfants donnent quelques pièces à des sans abris, en l'échange de cartes avec des imprimés religieux. Non loin de là, la mignonne "rue des crèches" et sa succession de vendeurs de santons : les miniatures du pape cotoient les footballeurs et les rock stars. Tout au fond, Sainte Patricia fait des miracles, tous les mardis parait-il, mais... nous sommes samedi !
C'est vraiment dommage, car ce quartier à la fois culturel et populaire a tellement de potentiel ! Partout, des marchants de fruits et légumes, ou de vetements (qui s'achetent au kg) installent leurs stands. La vie grouille. On termine en se réfugiant dans le calme des jardins de la Basilique Santa Chiara.
L'après-midi, direction le front de mer. On le rejoint par la Via Toledo, grosse avenue aux nombreuses enseignes internationnales, qui croise le quartier espagnol et ses ruelles étroites. Le palais royal est en travaux, nous n'en verrons que des échaffaudages. Juste en face, l'immense Piazza del Plebiscito et la Basilique San Francesco di Paola en imposent !
Arrivé au bord de la mer, nous sommes perplexes. Pas un seul grain de sable en vue, juste d'énormes rochers sur lesquels les gens s'entassent avec leurs serviettes. Il fait chaud, mais leur inconfort ne nous fait pas rêver. Surtout que l'ensemble est plutot sale, des détritus jonchent le sol. Dans l'eau, des dizaines de petites barques flottent, à leur bord, des familles entìères en maillot qui tenter de combler l'absence de vraie plage. Plus loin en mer, au lieu de voiliers ou de yachts, de larges navires (militaires ?) gachent la vue. Et, le bruit ambiant de la circulation couvre le son des vagues.
Une nouvelle fois, c'est tellement de déception. Car à l'arrière plan, le décor est magistral. A gauche le Vésuve s'élève, en face la côte Sorrentine et l'île de Capri, et tout à droite, la ville de Naples, ses colines et ses batiments colorés. Mais... la magie n'opère pas.
Nous longeons le front de mer sur 2 ou 3 kilomètres, via la Lungomare. Ici toutes les facades, essentiellement des hotels luxueux, sont en parfait état ! Arrivé au port de Mergellina, nous profitons d'un mini espace de sable pour tremper les pieds, entre deux bateaux. L'eau n'est presque pas rafraichissante tant elle est chaude.
Le soir, nous mangeons chez Di Matteo. 4 euros par personne, pour 2 très bonnes (et énormes) pizza ! Par curiosité. je tente une spécialité locale : la pizza frite dans l'huile !
Globalement, la communication avec les napolitains est compliquée. Eux ne parlent quasi pas anglais, au mieux ont quelques notions de francais. Quand à moi, mes seuls mots italiens se limitent aux gros mots transmis par mon grand père...