On the road again!

La côte Amalfitaine

Les souterrains de Naples

Le temps est à l'orage pour notre deuxième journée sur Naples, nous en profitons donc pour nous réfugier sous terre !

Premier arrêt, les catacombes di San Gennaro. Ancien cimetière de la ville du II au Vème siècle, ces catacombes sont les plus grandes d'Italie et ont été vidées lors de l'épidémie de choléra (qui décima les 2/3 de la ville). Elles sont depuis quelques années reprises en main par une association de quartier qui a réussi à obtenir l'aval du Vatican pour les rendre accessibles aux touristes. Grace à une visite guidée (en anglais !), nous apprenons plein de choses très interessantes sur Naples et Saint Janvier. C'est le Saint Patron de la ville, il est prié par tous les napolitains trois fois par an, et accompli presque à chaque fois le miracle de liquéfier les restes de son sang, épargnant ainsi la Naples des catastrophes tels que les éruptions volcaniques, les séïsmes ou les épidémies (rien que ça !).

Ensuite, après un petit détour par la belle Basilica Santa Maria della Sanità, nous rejoignons le Cimitero delle Fontanelle. Dans ces tunnels reposent plus de 8 millions d'ossements (tous les restes des morts des épidémies de peste et de choléra, ainsi que ceux déplacés depuis les catacombes). Des cranes sont entassés par centaines ou plus, certaines fois dans des mini sépultures (certaines ont même des noms, on se demande comment ils peuvent être sur que le crane appartiennent bien à la personne au milieu de tout cet amas). Emilie trouve le spectacle particulièrement déprimant. En ce qui me concerne, il me parait tellement surréaliste que j'ai vraiment du mal à intégrer le fait que ce n'est pas un décor d'Halloween mais bien de vrais restes humains... Pas de visite guidée ici, et c'est bien dommage car on déambule aux hasards des allers sans trop savoir quoi regarder... Pourtant ce lieu doit receler son lot d'histoires et de faits historiques.

Pour rejoindre ces différents lieux, nous nous baladons à pieds dans le quartier très populaire de Sanita. Ici aussi les ruelles sont pavées. Tout le monde s'y déplace en scooter, du plus jeune au plus vieux. De nombreuses personnes agées sont assises à la fenêtre de leurs maisons et nous observent passer. Très régulièrement, on croise des petits autels religieux installés directement dans la rue.

Dans l'après-midi, les orages nous rattrappent. Le programme est donc beaucoup plus léger : sieste et visionnage de la nouvelle saison d'Orange is the new black !

On profite d'une accalmie dans la soirée pour sortir manger dans un restaurant végétarien conseillé par notre hôte, histoire de changer un peu des pizzas. Tous nos plats sont trop gras, les brochettes de tofu n'ont aucun gout, et la sauce qui accompagne l'escalope de seitan est immonde. On y reviendra pas !