On the road again!

Thaïlande

De Sukhothaï à Chiang Mai

Ouf ! Pas de chants ni de prières ce matin ! Nous nous levons tranquillement vers 7h30. Au petit déjeuner, il y a tout un groupe de thaïlandais, du coup il leur est servi une grande marmite de soupe. Curieux, j’en prends une louche pour accompagner mes oeufs. La texture est étrange, il s’agit d’un riz gluant voire pâteux qui baigne dans un bouillon. Mais le plus surprenant est le goût à la crevette. De une je ne m’y attendais pas, de deux, je mange rarement des fruits de mer au petit déjeuner.

Puis, c’est avec un petit pincement au coeur que nous quittons Sukhothaï. La ville ainsi que ses habitants nous ont marqués.

Le patron de l’hôtel nous accompagne en samlor (une sorte de pousse-pousse) jusqu’à la station de bus, où nous retrouvons une bonne partie des gens avec qui nous avons voyagé 48h plus tôt.

À peine quelques kilomètres après le départ, le bus s’arrête sur le bas côté et le chauffeur sort avec une petite boîte à outils… 15 minutes de réparation plus tard, nous repartons. Avant un second arrêt réparation d’à peine quelques secondes !

La route jusqu’à Chiang Mai ne montre que peu de signes de civilisation. Forêts et montagnes sont nos compagnons. Le bus fait de fréquents arrêts, quelques thaïs montent à chaque fois, puis font le voyage assis par terre car tous les sièges sont pris, avant de descendre quelques arrêts plus loin. Nous dépassons rarement les 60 km/h, on est pas prêt d’arriver !

Vers midi et demi, le bus s’arrête pour la pause repas. Deux grosses brioches à la vapeur garnies de porc et d’oeufs pour moi. Emilie devra se contenter de nouilles déshydratées car il n’y a aucun plat végétarien. Mais elles sont tellement pimentées qu’elle n’avalera qu’une ou deux bouchées.

Puis on reprend la route. L’après-midi s’écoule aussi lentement que le bus roule, et c’est vers 16h que arrivons enfin à Chiang Mai.

À la sortie du bus, nous retrouvons l’allemande avec qui nous avions partagé un tuk-tuk deux jours plus tôt et nous commençons à discuter avec une conductrice de songthaew. Une autre allemande se joint à nous. On se met d’accord sur 50 bahts par personne, puis un couple de français arrive : “50 bahts pour 4 personnes, donc ok pour 40 bahts fois 6 personnes ?” Elle refuse et maintient les 50. Elle peut soi-disant accueillir 12 personnes et perd donc de l’argent avec seulement nous 6. Le français trouve cela excessif et ne veut pas plus de 20. La négociation échoue, ils décident de rejoindre la vieille ville à pieds. On monte dans la voiture, et là on se rend compte que de nombreux thaïs attendaient et grimpent avec nous, on se retrouve ainsi 12. Le songthaew nous dépose chacun notre tour, on voit vite que les locaux ne payent effectivement que 20 bahts, mais c’est sans regret. Marcher une heure sous le soleil pour économiser l’équivalent d’un euro ? Non merci !

Notre hôtel, le Chan Chiangmai House, est situé en plein centre ville. Pour 30 euros la nuit nous avons une chambre “de luxe” et elle est immense !! On nous donne une carte avec l’adresse de l’hôtel en thaï “pour le taxi”. C’est vrai que comme on a pu le constater à plusieurs reprises, vraiment peu de gens ici savent lire notre alphabet ! On dépose notre sac de linge sale à l’accueil, le réceptionniste va se charger de l’emmener à la laverie pour nous, et on sort se balader en ville.

On rejoint le saturday night market au sud de la ville. Sur le court trajet on note le contraste entre les beaux temples et l’urbanisation pas très fine qui les entoure. Certains sont entourés de Mc Do et Starbucks.

Chiang Mai est la 3ème ville du pays et notre quartier est sans aucun doute très touristique. Une succession de guesthouse, restaurants et agences de voyage. D’ailleurs, on en profite pour demander quelques renseignements en vue d’une excursion à Doi Inthanon. En feuilletant les prospectus, on s’aperçoit que notre image européenne du traitement des éléphants est un peu fausse. Sur internet nous ne trouvions que peu de sites offrant des soins aux éléphants au lieu des les exploiter. Sur place, c’est totalement l’inverse, et cette nouvelle nous réjouit !

Le night market s’étend au milieu de la circulation et la pollution. Stands de nourriture se mélangent avec les vendeurs de vêtements. On s’y balade un peu, on achète même 2 pantalons, mais c’est bondé de monde, on décide donc de sortir de là et trouver un restaurant pour se poser manger calmement.