Arrivée en Afrique du Sud
Il est plus de minuit lorsque nous décollons, et nous sommes tous les deux épuisés par les nuits précédentes où nous avons assez mal dormis sans doute dû à l'excitation et au stress du départ approchant. Le repas n'est servi qu'à 1h30 du matin, à bout de fatigue, on se jette dessus, puis on s'installe pour la nuit. Malgré quelques turbulences, un bon mal de ventre et un voisin agité nous avons pu somnoler quelques heures, et on se réveille un peu reposé. Et particulièrement courbaturés.
Le gros inconvénient du pont supérieur est qu'il n'y a que deux toilettes pour les classes éco et éco premium. Il y a donc en permanence plusieurs personnes qui font la queue. Vers 10h du matin, le petit déjeuner est servi. Le plateau est vraiment complet et nous aidera à tenir jusque dans l'après-midi. Et c'est finalement sans avoir trop subit la longueur du vol que l'on atterri vers 11h.
Le contrôle des passeports et la récupération des bagages se font relativement vite, on en profite pour se changer (il fait chaud !) et puis on va récupérer notre voiture de location. Un monsieur avec un tshirt semblant travailler pour l'aéroport nous demande quelle agence nous cherchons et nous accompagne. Il est bien déçu quelques mètres plus loin quand il nous demande un pourboire et que nous lui expliquons ne pas avoir un sous en poche.
First Car nous fait un peu flipper en prenant l'empreinte de la carte et prélevant la franchise en totalité. Cela représente quasi 1000 euros qui devraient nous être remboursés en intégralité 7 à 10 jours après la restitution du véhicule. On croise les doigts pour ne pas se faire arnaquer !
La conduite à gauche est perturbante, surtout après 16h de voyage. Ma main droite cherche le levier de vitesse. Le pire sont les intersections. À qui laisser la priorité dans ce monde inversé ? Je manque de prendre une route avec terre plein central à contre sens, et à force d'essayer de tout faire à l'envers, je me retrouve à freiner du pied gauche. Mauvaise idée l'arrêt est brutal. Heureusement, une fois lancé sur l'autoroute c'est beaucoup plus simple.
Les premiers kilomètres aux abords de Johannesburg ne sont que peu dépaysant. Un peu plus loin, on croise notre premier bidonville. Quelle tristesse de voir des gens vivrent dans de telles conditions... Nous quittons la capitale et traçons vers l'Est du pays. On croise quelques petites villes modestes, et on est choqué face aux nombres de poteaux électriques. Chaque maison a le sien, qui est relié directement à celui du voisin. Les toits semblent cachés sous une gigantesque toile d'araignée de câbles.
Les 2h30 de route nous semblent très longs. Le décor est monotone. Un champs de maïs. Un autre champs de maïs. Encore un champs de maïs. Mais il faut rester vigilant, nous sommes sur une autoroute et pourtant nombres d'africains se baladent en marchant sur le bas côté ou font du stop. Il y a aussi quantité de véhicules qui sont en cours de réparation sur la bande d'arrêt d'urgences.
Arrivés à Dullstroom où nous faisons étape pour la nuit, on se fait quelques frayeurs. Ici, il n'y a pas de panneau en amont pour annoncer un stop ou un dos d'âne. Quand vous êtes au panneau, c'est qu'il est déjà trop tard pour commencer à ralentir. Si on ajoute à ca que les panneaux sont tous situés sur la gauche et que ma concentration commence à fléchir devant le manque de sommeil... on est bien content d'être enfin à destination !
Notre bed&breakfast est très mignon et joliment décoré. A peine dans la chambre, on s'étale sur les lits pour une micro sieste. La douche qui suit fait un bien fou !
On aurait bien voulu se balader dans ce charmant village, mais l'unique restaurant ouvert le dimanche soir est sur le point de fermer, on s'y dirige donc avec précipitation même s'il n'est que 17h30. Nous n'avons rien avalé d'autre que quelques biscuits depuis le petit déjeuner, donc on est pas mécontents. Le serveur est très sympa, comme on ne sait pas quelle bière commander, il nous apporte une sélection de quelques fonds de verre. On choisi deux bières locales, elles sont excellentes, ainsi que deux truites car elles font la réputation de la région. Lorsque l'on ressort, le soleil est déjà couché, on suit son exemple, il faut reprendre des forces !