Clap de fin
Dernier jour. On prend notre temps, et après le petit déjeuner, on commence nos valises. On a acheté trop d'eau, on la laisse donc à nos hôtes qui en auront sans doute bien besoin dans les mois à venir. Puis on paye la note, et on quitte le bed&breakfast.
Ce midi, on va manger une dernière fois à la marina de Hout Bay, mais avant, on réserve le bateau vers Duiker Island. Il parait que la mer est agitée aujourd'hui, alors on hésite un peu, mais l'excursion ne dure que 50 minutes alors ca devrait aller. Pour patienter, on s'installer sur la terrasse du Mariner's Wharf avec deux cappuccinos.
Sur le bateau, on a le choix de la place, il y a bien plus de sièges disponibles que de gens à bord, alors on choisi de s'abriter à l'ombre. Le début du trajet longe la côte, en dessous de la Chapman's Peak Drive.
La bateau va lentement et ne prend pas les vagues de face, du coup même si ca bouge un peu, c'est largement supportable. On traverse ensuite la baie vers l'île… aux milliers d'otaries ! Lorsqu'on approche le récif, les vagues deviennent bien violentes, mais le pilote fait ca bien, il nous prévient et ralenti sur chaque montée pour que la descente soit plus douce. Il y aura quand même deux ou trois bonnes vagues qui auront bien soulevées nos estomacs, heureusement qu'on était bien accroché. C'est d'ailleurs marrant de voir là les otaries, sur leurs cailloux, elles prennent les vagues de plein fouet, mais ca n'a pas l'air de les déranger. Certains restent stoïque face au déferlement de vent et d'eau, d'autres se baignent tranquillement dans cette mer agitée.
Tandis que je les observe, Emilie se fait déconcentrée par deux jeunes filles qui pleurent à bord. Elles n'ont l'air vraiment pas bien. Le mal de mer ? Puis on fait demi tour, et le bateau trace vers le port. Si Emilie est toujours perturbée par l'ambiance à bord, j'y prête à peine attention et continue d'observer le paysage et de faire des photos. En allant vers la poupe du bateau pour faire une dernière vidéo, une femme m'explique que quelqu'un s'est cassé la jambe à bord. C'est assez dingue comment je suis passé à côté de l'incident. A priori, durant les très grosses vagues, une personne âgée qui était debout sur le ponton s'est fait secouer tellement fort que sa cheville a cassé sous le choc. Fracture ouverte. Les personnes qui pleuraient étaient sous le choc après avoir vu l'accident et la blessure. De retour au port, on nous propose un remboursement qu'on refuse. J'ai personnellement passé un très bon moment…
Après ça, on retourne au Mariner's Wharf pour un bon repas. On choisi du poisson, avec une petite sauce miel moutarde et des pommes de terre sautées. C'est très bon. Et même si c'est copieux, on craque pour une dernière crème brûlée aux noix de macadamia.
Ensuite, on prend la voiture avec l'intention de refaire le tour de la péninsule en sens inverse, mais la Chapman's Peak Drive est fermée pour cause de chute de pierre. C'est dommage mais on ne va pas se plaindre, on a déjà eu l'occasion de la parcourir une fois. Du coup, on rejoint Cape Point en longeant à nouveau la côte Est de la péninsule. Il y a quelques ralentissements, mais on est loin d'être pressés. Vers 16h, on atteint le parc national avec le même plaisir que la première fois. On descend plein Sud, on croise sur notre chemin des autruches et des singes.
On fait un rapide arrêt à Cape Point et… on fait demi tour. À partir de là, ce sera cap vers le Nord jusqu'au bout, on fait quand même une petite boucle dans le parc du Cap de Bonne Espérance. Sur la route, la végétation ne cesse de changer, c'est surprenant tellement de décor différents en si peu de temps. Puis on reprend la route déjà empruntée à l'aller et enfin on remonte jusqu'à l'aéroport du Cap…
On fait le plein d'essence, on rend la voiture, on dépose nos sacs… Depuis la queue pour l'enregistrement, on voit par les portes vitrées le soleil se coucher. La soirée va être longue pour nous, on ne part qu'à 00h40. Après la sécurité et la frontière, on se cale au bar. Vin et cocktail, en plus de faire passer le temps, ça nous détendra.
Un peu avant minuit, l'embarquement commence. On est pas dans un A380 cette fois, mais la cabine est récente. Les sièges s'inclinent bien plus que ce qu'on a pu avoir avant, et l'écran tactile est de bien meilleure qualité. Le repas est en revanche bien médiocre. Mes pâtes sont tellement sèches que je n'arrive pas à les mâcher. Emilie n'avalera que deux bouchées de son plat. Il est plus de 3h du matin, la fatigue nous rattrappe et à défaut de sombrer dans un bon sommeil, on somnole quelques heures. Le petit déjeuner ne semble pas de première fraicheur lui non plus, mes oeufs brouillés sont devenus presque solides. Enfin, on arrive à Paris. L'escale est courte. Sécurité, frontière, et seulement quelques minutes d'attente pour embarquer vers Montpellier. Une heure et quelques plus tard, nous voici de retour à domicile. Nos bagages font partis des premiers livrés, ca ne nous était jamais arrivé ! On retrouve notre voiture, qui me semble presque étrangère. Comment ca marche un embrayage déjà ? En sortant du parking, au lieu de mettre le clignotant, je mets en route les essuies-glaces…