On the road again!

Japon

Kyoto : Nord / Centre-Ville

On commence la journée par un petit déjeuner de taille raisonnable, ca faisait longtemps. Emilie prend le menu américain, je tente l'option japonaise, comme quoi, on y prend gout.

La pluie est déjà présente quand on sort mais on en tient pas compte et on prend le bus vers le Kinkaku-ji. Le bus n'est vraiment pas simple à appréhender, les indications sont minimales, pourtant il n'y a pas vraiment d'autre alternative puisque la ville de Kyoto compte uniquement deux lignes de métro. Le lancement est un peu chaotique mais on est parti ! Le temple est vraiment magnifique, quasi intégralement recouvert de feuilles d'or. Avec le lac en contrebas, les petits ilots et les jolis arbres c'est divin. Et finalement, la pluie apporte aussi une petite touche mélancolique qui va parfaitement avec le paysage. Le point noir c'est le monde. Le temple d'or est populaire, il est relativement tôt et déjà la foule est là. En plus de ca, personne ne semble soucieux des bonnes manières, on se fait bousculer sans arrêt. On fait un tour dans les jardins, puis on reprend le bus.

Arrêt suivant, le Ryoan-ji. Ce temple est connu pour le jardin zen dans lequel un inconnu a disposé 15 rochers. Personne ne sait qui, personne ne sait pourquoi, mais tout le monde vient voir ca. En bon mouton, on est là aussi, on ne comprend vraiment pas trop la réputation du lieu. Malgré ca, les autres jardins et les batiments du temple sont vraiment beaux, on passe donc un agréable moment, surtout que la pluie a cessé et que la foule ici est totalement raisonnable. Qaund la pluie reprend, on découvre un petit restaurant caché, il n'y a pas grand monde et on commence à avoir faim. Quand on entre, on découvre un nouveau concept : la serveuse nous indique qu'il faut passer commande via une machine, et qu'elle nous le servira ensuite. On ne comprend pas trop le but, puisqu'il y a des serveuses pourquoi automatiser le processus de commande ? On opte pour deux plats à base de yuba. Cette spécialité locale est parait-il faite à base de lait de soja. La peau du lait est récupérée après cuisson et la superposition de ces peaux donne du yuba. Dit comme ca, ca fait pas rêver, pourtant c'est vraiment bon. Surtout que le plat vient sous la forme d'un plateau accompagné d'un thé, d'une soupe miso et de petits condiments. On était perplexe en arrivant, on est très content en ressortant.

On reprend le bus jusqu'au Daitoku-ji. Il ne s'agit pas d'un temple mais d'un ensemble de temples qui forment un petit monde à part. La pluie s'est interrompue un peu plus tôt, ca nous fait une très bonne balade digestive. On n'entrera dans aucun des temples mais les petites ruelles et la vue sur les extérieurs et les jardins nous contentent.

Nouvelle balade en bus, cette fois jusqu'au chateau Nijo-jo. Loin de nos forteresses médiévales et autres palais royaux, ce chateau est néanmoins également abrité derrière des fortifications. L'extérieur des batiments rappelle beaucoup le style des temples, tandis qu'à l'intérieur se trouvent des peintures murales mettant en scène des animaux ou des paysages dans le but de démontrer la richesse des anciens chefs militaires et impressionner les visiteurs. La pluie continue de faire des va et vient tandis qu'on se balade dans les jardins, avant de dévoiler un grand ciel bleu.

On décide donc de marcher jusqu'à notre arrêt suivant : le marché de Nishiki. Immense marché alimentaire abrité, où on trouve un peu de tout. L'avancée est compliquée dans les allées étroites, on se laisse tenter par des mochis fraises et marrons. De l'autre côté, on débouche sur Teramachi. Il s'agit d'une longue rue commercante bordée de boutiques diverses et variées. À nouveau, les japonais démontrent que la météo est souvent mauvaise puisque la rue est couverte, et ca fait bien nos affaires. Il est 17h, cela fait 8h que l'on se promène dans le froid et l'humidité, on rentre donc à l'hôtel se réchauffer un peu avant la soirée. On passe pour ca par Pontocho Alley, une toute petite rue bordée de restaurants qui commencent à ouvrir, une adresse à noter pour nos futurs repas.

Un peu plus tard, on ressort pour manger des ramens. On est content de voir que c'est bien moins compliqué qu'à Tokyo, la plupart des menus sont traduits en anglais. A nouveau, il faut passer commande via une machine avant de s'assoir. A priori c'est la mode à Kyoto. Puis, on retourne vite se mettre au chaud à l'hotel !