Le Vésuve et ses ruines
Aujourd'hui, on refait nos valises et on quitte enfin Naples ! On commence par récupérer la Fiat Panda que nous avons loué et qui va nous accompagner le reste du voyage, et on se met en direction d'Ercolano.
La sortie de la ville se passe plus facilement que je ne m'y attendais. Bien sur, les gens roulent n'importe comment, ne respectent aucune priorité et aucun piétons, à chaque croisement tout le monde se jette bêtement au milieu et fait du forcing pour passer, mais... ils ont l'habitude d'avoir des gens plus lents au milieu, donc on peut faire la route à notre rythme, il suffit de surveiller ce qui se passe devant nous et laisser les fous derrière, ils doubleront quand ils en auront marre.
Notre première halte se fait à Herculanum. Plus petit et beaucoup moins célèbre que Pompei, ce lieu a pourtant connu la même histoire. Il a l'avantage d'attirer moins de touristes et d'être mieux préservé (Pompei a été pas mal dépouillé au profit des musées).
L'accès aux ruines est compliqué, car très peu indiqué. Le parking est encore pire, nous ferons 3 fois le tour d'Ercolano (la ville construite par dessus) avant de le trouver. Et une fois sur le parking, aucun panneau pour indiquer l'entrée... Sur place, tout est payant : le parking 2 euros de l'heure, le billet 11 euros, les audioguides 6,50 euros... Décidement, en plus de ne rien faire pour nous aider, le touriste est la vache à lait du coin.
Le site en lui même est une bonne découverte, c'est étonnant comment la lave a préservé une ville vieille de presque 2000 ans. En plus de la structure des batiments, de nombreuses fresques et mosaïques sont toujours là, ainsi que des statues ou, encore plus surprenant, une cloison et un lit en bois ! Il parait qu'on y a même retrouvé des manuscrits en papyrus !
Ensuite, nous rejoignons le Vésuve.
A nouveau, deux pauvres panneaux à la sortie d'Ercolano, et puis plus rien ! Et non, il ne suffit pas d'aller tout droit. A notre arrivée, on a à nouveau la sensation de se faire dévaliser : le parking coute 5 euros, la navette pour rejoindre la piste 1 euro, l'entrée sur le parc 10 euros... et il faut encore ajouter 50 centimes pour une pause pipi dans des toilettes sales !
On respire un grand coup, on essaye d'oublier ces petits détails désagréables et on attaque l'ascension du Vésuve. La pente est raide, mais la vue sur la baie de Naples depuis le cratère est exceptionnelle. Dommage que la pollution donne cette impression de brume, il y a encore quelques années, le spectacle devait être vraiment saisissant !
Par endroit, on peut voir de la fumée qui sort du volcan. Cela nous rappelle que nous sommes au sommet du seul volcan actif au cours du dernier siècle en Europe continentale. Pourtant, il est encerclé de logements. Les spécialistes estiment que 600 000 personnes habitent dans la zone à risque. Il faudrait jusqu'à 20 jours pour les évacuer.
Malgré le fait que nous soyons seulement en juin, des bus entiers de touristes se déversent sur les pistes. On n'ose imaginer comment la montée doit être encombrée en juillet ou en aout.
Après avoir marché sur la moitié du gran cono, le chemin est barré (sans doute pour des raisons de sécurité). Impossible de faire le tour complet du cratère, nous sommes contraints de faire marche arrière.
En fin d'après-midi, nous prennons la route pour rejoindre la péninsule de Sorrente où nous séjournerons pendant une semaine. Le balcon de notre chambre s'ouvre sur les collines, on y entend le bruit des oiseaux, un vrai régal !