Amalfi et Altrani
Aujourd'hui, nous roulons sur la SS163, petite route sinueuse qui longe la côte Amalfitaine. Malgré le ciel nuageux, la vue est superbe, les falaises sauvages et la mer d'un bleu turquoise, par endroit ça nous rappelle presque la côte Pacifique (spéciale casdédie). Les villages que l'on croise sont étonnants, les italiens ont construits et entassés leurs maisons directement sur le versant de la falaise. Les demeures sont pour la plupart modestes, souvent en état très moyen, mais toutes sont colorées ce qui rend le paysage encore plus surprenants.
Sur la route, il est facile de différencier les touristes qui conduisent prudement en respectant le code de la route, des italiens qui déboulent à vive allure, roulent au milieu, doublent dans des virages sans aucune visibilité, etc.
Nous décidons de nous arrêter à Amalfi. Autrefois une puissante cité (la côte porte toujours son nom), ce n'est aujourd'hui qu'un petit village. En effet, la majeure partie de la ville (et de sa population) s'est effondrée en mer lors de séisme de 1343.
Nous traversons tout d'abord les villages de Positano et Praiano, sur des km et des km, les voitures sont garées sur le bord de la route, la rendant encore plus étroite. Le passage est quelque fois difficile, mais globalement la circulation est assez fluide, heureusement que nous sommes hors saison. C'est à l'approche d'Amalfi que les choses compliquées commencent : les places dans les rues sont réservées pour les riverains, et lorsque nous arrivons à midi, tous les parkings sont déjà complets ! Le policier a qui nous demandons des indications nous envoi bouler. Nous devrons donc prolonger jusqu'au village suivant, Altrani pour trouver une place dans un parking privé. Mais comment font les touristes en aout ?
Nous revenons à pied jusqu'à Amalfi. Pas de trottoir, nous marchons sur le bas côté avec les voitures. Le trajet n'est pas long mais pas vraiment agréable. Une fois arrivés à Amalfi, on déchante un peu. Le "centre ville" est mignon, la cathédrale est très jolie, mais il y a beaucoup de passants dans les petites rues. Dire qu'on est venu en juin pour être au calme... Et même s'il est censé être piéton les riverains peuvent y accéder avec leur véhicule, on se retrouve donc à nouveau à tenter de trouver un chemin entre les scooters et voitures, qui en plus d'être encombrants sont très bruyants. Cela nous fait passer toute envie de flanner au hazard des ruelles. On s'arrête pour manger au bout de la rue principale, un peu à l'écart. Nos salades sont insipides, décidément quand ça veut pas...
Après le repas, on revient vers le port et la plage. La "grande plage" est en fait très restreinte, et en plus, est envahie de parasols et transats. On tente de s'y aventurer pour tremper les pieds dans l'eau, mais ce n'est pas du sable, il s'agit de petits graviers ! Outre le fait qu'il est difficile d'y marcher car on s'y enfonce, les gravillons se glissent dans nos tongs les rendants très inconfortables. Et pieds nus, ils piquent !
Devant tant de déceptions, on rebrousse chemin pour retourner vers Altrani. On s'installe un petit moment sur les rochers en amont de la petite plage (ici aussi totalement privatisée), d'où on peut profiter de la vue sur la côte et les villages. Nous sommes enfin au calme, cela fait un bien fou. Ensuite, on se balade un peu dans la ville, elle est encore plus petite que sa voisine, mais il y a beaucoup moins de monde. On fini sur une petite place colorée et tranquille, avec deux cappuccinos. La journée n'aura pas été exceptionnelle, mais au moins, on repart sur une bonne note.