Marcher avec les Dieux
Le Sentiero degli Dei (Sentier des Dieux), relie Positano à Praiano. C'est la randonnée la plus célèbre de la région, et pour cause, son tracé au bord de la côte offre un panorama exceptionnel.
Nous rejoignons la piste à Agerola, petit village tranquille où un grand parking gratuit est disponible (enfin !). On comprend rapidement d'où ce chemin tire son nom. À 600m d'altitude et à deux pas des falaises, nous avons l'impression d'être sur le toit du monde. Ce matin, malgré le ciel bleu, un nuage s'est coincé dans les montagnes... en dessous de nous. Il nous bloque un peu la vue, mais il rend la marche encore plus suréaliste.
A mi-chemin, on s'arrête un petit moment à l'ombre pour se rafraichir et reprendre notre souffle. Le nuage commence enfin à se dissiper, on commence à entrevoir Positano en desous. De si haut, les bateaux ont l'air tout petits sur l'immense étendue turquoise. Du coup, on est un peu décu d'être tombé sur une matinée nuageuse, le spectacle doit être absolument grandiose par temps dégagé.
Puis, nous faisons demi-tour. En effet, le sentier s'étend sur plus de 8km, soit 16km aller-retour, c'est un peu trop pour les randonneurs occasionnels que nous sommes. Surtout qu'il fait un soleil de plomb et que nos réserves d'eau baissent plus rapidement que ce que nous pensions. Nous ratons sans doute la portion la plus spécaculaire, mais aussi la plus effrayante : le sentier devant nous se déroule vraiment sur le flan de la falaise, et rien ne le sépare du vide, il ne faut pas avoir le vertige !
De retour au village, on se balade un petit peu et puis on s'installe en terrasse sur une petite place pour se remplir le ventre.
On reprend ensuite la voiture pour rentrer. La route longe la côte nord de la péninsule de Sorrente, les gens s'y baignent avec le Vésuve en fond. On est bien tenté de s'arrêter pour les rejoindre, mais rare sont les accès et encore plus les possibilités de stationnement. Les plages privées se disputent les quelques bouts de sable, ne laissant libre que les gros rochers. En plus de ça, on les voit entasser les voitures n'importe comment, cela ne nous donne aucune envie de leur confier la notre. On profite de la vue de loin. Pas grave, on ira à la mer une fois rentrés en France.