Tonsai Beach
Pas d’excursion pour notre dernier jour dans le sud. Et c’est tant mieux. Notre clim’ est devenue folle en fin de nuit. Clignotant, sonnant et souffrant à fond, s’arrêtant d’un coup, etc. Et impossible de l’arrêter totalement, elle se remettait en route sans qu’on ait rien demandé pour reprendre son show.
Après le petit déjeuner, on prend la navette en direction de la plage, où on achète deux tickets pour rejoindre Tonsai Beach en long tail boat. On nous prend nos tickets, puis on nous fait attendre le bateau avec d’autres passagers. On se dit qu’ils doivent avoir une sacrée mémoire pour n’oublier personne ! Quelques minutes plus tard, on embarque. Le bateau sur lequel on est refuse de démarrer. La batterie semble à plat. Un second bateau tente de l’aider à la recharger en vain. Finalement, un troisième bateau arrive et on nous demande de monter à bord. Le trajet dure une quinzaine de minutes. On est parti tôt en espérant profiter de la plage avant la foule et on est satisfait, pas grand monde sur le sable !
On se balade en remontant la plage, et on reconnaît la cave que nous avions visité le premier jour ! Le mec s’est planté et nous a déposé sur Phra Nang Beach ! On revient là où on nous a laissé et on tente d’expliquer ça à un des bateaux qui vient d’arriver. Mais il ne veut rien savoir et refuse de nous laisser monter à bord si on ne repaye pas le prix du voyage ! Comme on nous a pris nos billets sur la plage de départ, on n’a aucune preuve… on lui tend l’argent.
C’est donc un peu plus tard que prévu que l’on arrive à Tonsai, mais la plage est quasi déserte. Le lieu est vraiment sublime, on est enchanté. De grandes falaises sauvages, du sable blanc, une belle eau transparente (pas comme la soupe à Ao Nang) et en face, la vue sur les 4 îles visitées quelques jours plus tôt. On s’installe à l’ombre d’un arbre et on se jette à l’eau. Puis on se balade le long de la plage. Tout au sud, des gens escaladent les hautes falaises. On les observe tandis que d’autres grimpeurs font des étirements au sol.
Après avoir bien profité, on attend un bateau pour rentrer à Ao Nang. Ce matin on a pas voulu nous vendre les tickets retour. Tant pis pour eux, on rentre avec une autre compagnie.
À Ao Nang, on s’installe dans un snack pour manger. La nourriture est correcte et pas chère, ça change des autres restaurants du coin. Mais le service est vraiment désagréable, dire que jusque là les thaïs nous avaient épatés par leur sourire. Ensuite, on fait quelques achats souvenirs. On achète un t-shirt. Emilie veut des pantalons. Aucun prix n’est affiché, la vendeuse nous dit 250 bahts. Quand on repose l’article en lui disant en avoir acheté un similaire à 100 bahts, elle accepte de nous le faire à 150. On aurait dû négocier le t-shirt.
À 14h, on attend la navette pour rentrer à l’hôtel, mais elle ne vient pas… Il semble qu’on nous ait à nouveau oubliés… On commence par rentrer à pieds mais la route est longue et il fait très chaud. Un taxi s’arrête pour nous proposer de nous ramener, allons y ! Il ne sait pas où est notre hôtel et passe plusieurs appels, mais personne ne semble savoir le renseigner. Si bien qu’il dépasse notre rue sans y tourner. On tape à la vitre pour lui demander de s’arrêter, mais il refuse de s’engager dans notre rue, il dit ne pas en avoir le droit ! On doit donc finir à pieds… Heureusement il nous a déjà bien rapprochés et du coup ne nous a même pas fait payer.
Arrivés à l’hôtel, on nous explique que notre chambre est en travaux pour réparer la clim’. C’est bien mais là on aimerait surtout savoir pourquoi on est pas venu nous chercher. “Le chauffeur du matin a oublié de faire passer le message”. C’est bien, c’est juste la seconde fois en 4 jours… On est épuisés et on a bien chaud. Notre chambre n’est pas accessible, direction la piscine ! La baignade fraîche un bien fou ! On voudrait bien se reposer à l’ombre, mais tous les transat sont pris. Ou du moins tous sont réservés car la plupart sont vides mais les gens ont laissé leur serviette dessus. Tiens, je devrais faire ça demain matin, déposer ma serviette de bonne heure et bloquer un transat toute la journée. On se réfugie donc sur notre terrasse. L’attente pourrait être agréable mais… Comme on est le week-end le chantier juste à côté est actif. Dire qu’on y a vu personne de la semaine… Cette répartition du temps de travail nous laisse perplexe ! Vers 16h, notre chambre est enfin prête, la clim’ est réparée. Tant mieux, une bonne douche et une sieste nous ferons le plus grand bien ! Mais à peine commence t-on à s’assoupir que quelqu’un frappe à la porte. C’est un électricien qui vient pour la clim’…
On se lève et on attrape nos affaires pour retourner en ville. On comme par refaire quelques emplettes. Un souvenir nous plaît, on demande son prix, puis sans même avoir dit quoi que ce soit le vendeur nous tend une calculatrice pour que l’on propose notre prix… Emilie se prend au jeu et divise son offre par deux. Il dit non mais baisse son prix initial. Une fois, deux fois, trois fois… On fait mine de partir, pas pour lui forcer la main mais parce que je trouve cette façon d’acheter ridicule, du coup il baisse son prix pour arriver entre le nôtre et son offre initiale. On ne sait que faire… Ce n’est pas le prix qui nous bloque (même le prix du départ était acceptable) mais ce marchandage auquel nous ne sommes pas habitués. Du coup, il continue de baisser son offre, et on finit par l’accepter. Au final, on a une “réduction” d’environ 40%. Le vendeur rigole, Emilie aussi, moi à moitié. Tout cela se fait dans la bonne humeur, mais au final nous ne connaîtrons jamais le juste prix, et tout ce petit jeu a pour seul objectif de savoir à quel point on se fera avoir, sur une échelle d’un peu à très beaucoup !
Un peu plus tard, on se pose dans au Last Fisherman Bar, un café en bord de plage. On commande deux pina colada. Nos verres sont bien tristes, tout blanc, sans un fruit, bonbon ou paille colorée pour les égayer, mais ils sont costaux. Le barman a eu la main lourde sur le rhum ! On regarde le soleil se coucher une dernière fois et le ciel se parer d’une multitude de couleurs.
Puis, on sort nos cartes postales afin de les remplir. Quand elles sont finies, commande à manger puis on se dirige vers le point de rendez-vous pour prendre la dernière navette. Avant de monter dedans, on dépose nos cartes postales dans une boîte aux lettres. On est fiers de nous, lors de nos deux précédents voyages, on est rentré avec les cartes dans nos valises !
De retour à l’hôtel, on nous annonce que la clim’ est réparée, mais de toute évidence ce n’est pas le cas, elle continue à n’en faire qu’à sa tête. Par chance, une famille chinoise a annulé à la dernière minute, on récupère donc leur chambre. Il s’agit d’un petit pavillon avec une chambre séparée. Ici, les murs sont propres, les draps ne sont pas troués, et il y a deux serviettes de toilettes par personne !