Edimbourg
On a à peine le temps d'emerger et se préparer que le ciel bleu de notre reveil est deja recouvert d'un voile blanc nuageux. Avec un peu de chance ca devrait se degager dans la journée, mais on ne va pas trop se plaindre : pas de pluie prévue. On englouti un copieux petit dejeuner mi écossais, mi continental, et dès 8h30 nous voilà dehors !
Direction : le chateau d'Edimbourg. Pour y parvenir, on traverse les vastes Princes Garden. Se diriger ici est compliqué, la ville est vraiment battie sur plusieurs niveau, il y a de nombreux ponts, et notre plan en 2D ne laisse aucune possibilité pour savoir si les croisements communiquent ou se superposent !
Malgré ca, on se retrouve dans la porte du chateau 15 minutes avant l'ouverture, une petite file d'attente se forme déjà. Notre apercu d'hier nous avait laissé penser que le chateau communiquait avec le jardin qui l'entourait mais pas du tout. Il se dresse sur les hauteurs et surplombe totalement la verdure et la ville environnante. Pas étonnant d'avoir construit ici, cette place devrait être quasi imprenable.
Le chateau d'Edimbourg est assez grand, on y découvre une foultitude de canons, une prison, une chapelle, une immense pièce à banquet, un monument aux morts... c'est même ici que sont abrités les joyeux de la couronne écossaise ! Néanmoins, on regrette un peu de ne pas avoir pris l'option audio-guide, les informations sur place sont minimes, si bien qu'à peine une heure plus tard, on a déjà fait le tour.
Lorsque nous rebroussons chemins, la plupart des nuages ont quitté le ciel, le fond de l'air est frais mais la météo est très bonne.
L'esplanade du chateau donne sur la Royal Mile, mais avant de parcourir cette rue princière, on fait un détour par les ruelles de Old Town et plus précisement sur Victoria Street. Cette rue a la particularité d'être sur deux étages, c'est assez déroutant. La plupart des magasins du coin font clairement référence à la saga Harry Potter.
On la longe jusqu'au cimetière Greyfriards qui nous permet de fuir les voitures quelques minutes. De l'autre coté du cimetière, on découvre la statue de Bobby, un petit chien devenu célèbre pour être venu se coucher sur la tombe de son maitre chaque jour pendant 14 ans.
Puis, on rejoint la Royal Mile. On fait un petit tour dans la St Gile Cathedral, et on descend toute la rue.
Si les premiers mètres sont bondés, petit à petit la foule disparait. On ne retrouvera les touristes qu'à l'autre extrémité. Mais avant ca, il est l'heure de manger. On s'installe chez Henderson, plus vieille enseigne végétarienne de la ville. On commande deux wraps et deux jus de fruits. Le service est lent mais la nourriture très bonne, bien que le jus de fruit à base de betterave soit surprenant. Après le repas, on débouche aux abords du parlement écossais. Cet édifice public propose des visites gratuites, mais tout était complet.
On traverse donc la rue jusqu'à notre arrêt suivant : Holyrood Palace. Il s'agit de la demeure de la reine lorsqu'elle vient en Écosse, quand elle n'est pas là, le batiment est ouvert aux touristes. C'est loin d'être la première demeure royale que l'on visite, pourtant d'habitude il s'agit d'anciennes royautés. Alors on découvre chaque pièce en imaginant la présence d'Elizabeth et Phillip (oui, on a sans doute trop regardé The Crown). Le palais en lui même ne nous emballe pas des masses, la déco est comme prévue : chargée et vieillissante. On y apprend quand même avec stupeur l'assassinat ici même du conseiller de Marie Stuart par son mari jaloux. 56 coups de couteaux, rien que ca.
La visite se continue ensuite à l'extérieur, dans les ruines de la Holyrood Abbey, puis dans les jardins. La magie de ce lieu est qu'il se fond totalement dans le décor qui l'entoure. Les jardins sont totalement cloturés, de l'extérieur on n'en voit qu'un mur, mais de l'intérieur on n'en voit que la vaste pelouse. En effet, le sol n'est pas droit et la terre remonte jusqu'au haut du mur, donnant l'illusion d'un immense terrain qui se perd dans la montagne.
Il est encore tôt lorsque l'on sort de là pour attaquer l'ascension d'Arthur Seat, point culminant à 251m dans le Holyrood park. 45 minutes de marche sont necessaire pour en venir à bout, et la vue d'en haut est exceptionnelle.
Il s'agit en fait d'un volcan maintenant inactif qui domine toute la ville. C'est assez dingue de rencontrer un tel espace naturel à 10 minutes des principaux axes d'Edimbourg.
Il est encore relativement tot lorsque l'on descend, dire que l'on craignait ne pas avoir le temps de tenir se programme aujourd'hui. Finalement sans se presser, on y est arrivé. Pourtant, on a déjà marché 12km et la fatigue se fait sentir. On s'installe donc dans un petit salon de thé afin de se reposer un peu. Emilie prend un cake pomme et cannelle (car la dernière part de tarte pomme rubarbe a été commandé juste avant), et je tente un scottish macaroon, étrange patisserie à base de pomme de terre. C'est pas mauvais mais beaucoup trop sucré, j'ai l'impression d'avoir mangé une boite de sucre et termine totalement ecoeuré.
On se balade encore un peu, visitant quelques boutiques, puis on décide de faire une petite halte à l'hotel. On pensait ressortir une heure plus tard, mais Emilie ne se sent pas très bien, on se contente donc de manger au restaurant de l'hotel (excellent choix que ces deux risottos aux asperges) avant de retourner à notre chambre.