Cap vers le Sud !
Réveillés encore trop tôt, c'est après un copieux petit déjeuner que l'on quitte Witbank vers 6h30. Direction l'aéroport de Johannesbourg à environ 1h30 de voiture.
La route est plus tranquille que la veille, ca nous soulage, juste quelques ralentissements lorsque l'on approche de la ville. On voulait faire le plein avant de rendre le 4x4, mais je ne sais pas comment on s'est débrouillé, nous voici dans le parking sans être passé devant la station essence. On découvre au passage que la location censée être en kilométrage illimité était en fait de 200km par jour. C'est ca que je kiffe avec les loueurs de voiture. Sur internet il n'y a que très peu d'info, et une fois sur place, tout est fait pour que les conditions soient les plus floues possibles, et à accepter dans le temps le plus court possible. Il est trop tard pour se prendre la tête, espérons juste que les frais ne soient pas trop élevés.
L'enregistrement ouvre quelques minutes après notre arrivée dans le terminal, on dépose les bagages. Il y a du monde à la sécurité, on est contents d'être en avance. Pourtant les contrôles sont minimes, on nous laisse même passer avec notre eau. Dans une sorte de Starbuck local, on commande deux cappuccinos. Les serveurs préparent les boissons en chantant, sacrée ambiance. Dans le hall, il y a des cireurs de chaussures. Et aux toilettes, entre chaque personne, quelqu'un entre pour nettoyer la cuvette. C'est rigolo ces différences qui nous semblent venues d'un autre temps.
L'avion part un peu en retard, mais on ne comprendra rien aux explications car derrière nous une femme telephone bruyamment. La double discussion en anglais, ca pique.
2h plus tard, nous voici au Cap ! Dès que l'on rentre dans l'aéroport, des immenses panneaux indiquent la pénurie actuelle d'eau dans la région et invite à l'économie. En mai, les robinets seront à secs.
Il y a une énorme file d'attente chez Hertz. Et un fois au guichet, on apprend que d'une notre voiture n'est pas encore disponible, et que la franchise est deux fois plus élevée. Génial. On attend 20 à 30 minutes comme on nous le demande. Au bout de 40, toujours rien. Heureusement qu'on devait récupérer le véhicule il y a 2h. Je vais demander plus d'informations, il parait qu'on est les prochains. Pourtant des gens arrivés après nous sont déjà repartis avec leurs clés... et ca continue ! Je retourne au comptoir, et on m'explique qu'il n'y a toujours aucune manuelle qui n'est revenue. Mais ! On a réservé une automatique ! Du coup, on se retrouve surclassés depuis une petite Polo vers une grande Focus. C'est cool, mais j'espère ne pas trop galérer en ville. Plus c'est petit, plus c'est facile à garer.
Nous avons encore 30 minutes de voiture jusqu'à notre bed&breakfast situé à Hout Bay. La route que l'on prend est bien encombrée, on roule au pas. En plus, je galère avec la nouvelle voiture. Les commandes pour les essuis glaces et les clignottants sont inversées. Chaque fois que je change de voie sur l'autoroute pour doubler, je lave le pare-brise. C'est finalement à plus de 16h30 que l'on arrive. Le lieu est vraiment classe, la chambre donne sur la baie avec les montagnes en fond. Il y a même une piscine. Le gérant nous demande de faire attention à l'eau. Dans les douches, ils ont installé des seaux, on doit les remplir avec l'eau froide qui est toujours perdue en attendant que l'eau chaude arrive. Chaque chambre recueille ainsi environ 3L d'eau qui sera utilisée demain pour le ménage.
On meurt de chaud, un bonne douche froide sera la bienvenue mais ca tombe mal. On pique une tête dans la piscine, on n'y restera que quelques secondes, elle est vraiment fraiche mais ca fait du bien. On est revigoré pour sortir. Nous n'irons pas bien loin, on rejoint la marina de Hout Bay. En approchant de l'océan, le sable a envahi les routes, c'est rigolo de voir un rond-point ensablé. La plage est magnifique, du sable fin blanc qui contraste avec les montagnes rocheuses. On trempe les pieds dans l'eau (juste un orteil, il y a des requins dans la région), elle est gelée ! On se balade là un petit moment. Ce coin de plage est une zone pour faire courir les chiens. Du coup, on est un peu les seuls sans animal. Autour de nous, les grosses boules de poils se jettent à l'eau pour récupérer balles et bâtons.
Un peu plus loin, on tombe sur un phoque mort, échoué ici. Ils sont nombreux à vivre sur l'île juste en face, les vagues ont dû ramener son corps. Le soleil s'apprête à passer derrière les montagnes, on rejoint la marina. Peu de commerces sont ouverts, mais un restaurant semble avoir une jolie vue depuis sa terrasse, on s'y engouffre. On commande de copieuses pâtes au saumon. Il y a des chances pour qu'on revienne ici régulièrement dans les 5 prochains jours. Après une dernière balade sur la plage, on rentre au bed&breakfast. Objectif : ne pas se coucher à 20h et se recaler sur un rythme un peu plus normal.