Montaña Corona
C'est jour de marché à Teguise. Le centre ville est pris d'assault par les piétons et voitures. À la vue d'une telle popularité, on hésite à y faire un tour mais... on a vraimengt trop emvie de découvrir l'île et d'autres activités nous emballent plus qu'un marché. On galère donc à sortir de Teguise avant de mettre le cap vers le nord de l'île.
À la différence de ce qu'on a pu déjà voir (soit depuis l'avion, soit durant notre courte route hier), le nord est bien moins arride. Sur la lave, de la mousse a commencé à pousser, et elle forme même de petite touffe par endroit.
Notre exploration des volcans commence par l'intérieur avec la visite de la Cueva de los Verdes. Il s'agit d'une grotte sculptée il y a 20000 ans par l'éruption du volcan de la Corona. Pour fiare sinple, le "plafond" de la grotte correspond à la couche supérieure de la lave qui a séché avec le contact de l'air. Le reste de la lave s'est écoulé jusqu'à l'océan laissant ainsi un tunnel long de 8km. C'est très différent des autres grottes que l'on a déjà pu voir et qui avait elles été dessinnées par l'eau. Point de stalagtite ou stalagmite ici, la grotte est on ne peut plus sèche. D'ailleurs, il y fait du coup une température d'environ 20°C.
Juste à côté se situe la Jameos Del Agua. Il s'agit de la suite du même tunnel, sauf qu'au lieu d'avoir été laissé à l'état sauvage, il a été aménagé par l'artiste César Manrique. Décrit comme une visite indispensable, c'est une grande déception. Il y a une première piscine souterraine dans laquelle on peut voir de tout petit crabes albinos. Ok ils sont mignons mais ca casse pas trois pattes à un canard. Suivi une piscine extérieure sous forme d'oasis avec palmiers & co. Ok c'est joli mais totalement inutile. On repart de là en regrettant d'avoir payé pour cette visite.
Prochaine étape : ascension de la Montaña Corona. Le sentier débute dans le village de Ye, on profite de l'unique restaurant pour prendre des forces puisqu'il est déjà midi, et on se met en marche. La balade dure un peu plus de 4km et dure environ 1h40. La montée est assez courte et facile. Une fois au bord du cratère, on peut soit descendre dedans (mais vu qu'il faudra ensuite tout remonter on ne s'y lance pas), soit continuer le long de la crète pour voir la mer en contrebas. On tente la seconde option, Emilie s'arrête quand la montée prend des alures d'escalade, je continue jusqu'au sommet avant de la rejoindre pour entamer le route.
La descente ne se fait pas par le même chemin et est plus longue car elle passe aux travers de vignobles. Certains des vignerons semblent en avoir eu marre qu'on emprunte leurs terres et ont posé des clotures qui nous obligent à faire de grands contournements aux travers des cactus.
Il fait beau, on est en tshirt, cette première marche fut très agréable.
On remonte en voiture en direction du Mirador del Rio. C'est un point de vue qui donne sur l'île de la Graciosa et qui a nouveau a été aménagé par César Manrique, et donc dont l'accès est payant. On ne se fera pas avoir deux fois, et comme beaucoup, on se contente de la vue sur le chemin en contrebas, et franchement, elle vaut le coup !
Tellement, qu'on continue la petite route de lacet qui donne sur cette côte jusqu'à un second point de vue, le Mirador de Guinate. Il n'y a personne, pourtant ici c'est gratuit, et on a un peu plus de recul ce qui nous permet de mieux voir les falaises et donne encore plus de relief à ce beau paysage.
L'après-midi touche à sa fin, on rentre à l'hotel en se disant qu'un bon bain chaud pourrait être top pour se détendre. La pression de l'eau de la baignore est très faible, elle met une éternité à se remplir, et il n'y a même pas assez d'eau chaude pour un vrai bain, quel échec ! On trouve du réconfort devant un bon plat de pâtes fraiches dans un restaurant italien :)