La vallée de la Restonica
On s'est couché tellement tôt hier qu'on est encore une fois debout de très bonne heure. Et c'est pas plus mal, ça nous permet d'une part de débuter la journée très paisiblement par un petit déjeuner au bord de la rivière, et d'autre part de se mettre en route avant 9h pour rejoindre le point de départ de la randonnée. Il y a déjà beaucoup de monde et peu de places, résultat on est garé à 1km sur le chemin !
On marche aujourd'hui dans la superbe vallée de la Restonica. On est en fin de saison, les touristes ont commencé à rentrer chez eux et pourtant ca bouchonne sur les petits sentiers piétons. Il y a deux chemins pour grimper, l'un aménagé avec des escaliers, échelles et cordes, l'autre totalement naturel. On opte pour le second, parait-il moins physique, et on est surtout content car il nous fait éviter les longues files d'attente. Depuis l'autre versant, on voit les gens s'entasser devant chaque passage difficile. De notre côté, la randonnée prend des allures d'escalade, le chemin n'est que gros cailloux sur lesquels il faut monter mais dans ce cadre magnifique c'est un vrai plaisir et la vue en haut lorsqu'on débouche sur le lac de Melo justifie nos efforts.
On serait bien resté profiter plus longtemps mais il y a vraiment beaucoup de vent autour du lac, on prend donc juste une petite pause et on enchaine pour la seconde partie de la montée !
Si la première partie nous avait paru déjà sportive la suite est pire, ça grimpe encore plus dur et le sentier est encore plus accidenté. Par endroit c'est tellement raide qu'il faut grimper à la force des bras en s'aidant de chaines. Le problème en montagne, c'est que souvent on pense arriver au sommet mais on se rend compte au dernier moment qu'il s'agit juste d'un petit plateau avant un nouveau pic, c'est sans fin ! Mais une nouvelle fois, nous sommes récompensés par la vue qui nous attend en haut sur le lac de Capitello
Malgré le vent, on a besoin de reprendre des forces, on s'installe donc au milieu de gros rochers qui en fait ne nous abritent pas du tout, et on déguste notre pique nique sous les yeux des corbeaux des montagnes qui se jettent avec impatience sur tout ce qu'on veut bien leur lancer.
Si on est pas motivé par la descente qui nous attend on sait qu'on n'y échappera pas, et les grosses rafales qui nous glacent nous poussent à nous lancer. Le retour ne fait pas travailler le cardio mais il est encore plus technique et avec la fatigue qui commence à se faire sentir, il faut redoubler de vigilence. On croise une multitude de groupes inconscients, partis en sandales ou petites baskets en toiles, sans une seule goutte d'eau... D'ailleurs, au dessus de nous tourne un helicopter, les secours semblent chercher quelqu'un... On se concentre sur nos pas, on va à notre rythme, et on fini par revenir au point de départ, épuisés par cette randonnée qui requiert sans doute plus de puissance que d'endurance.
En fin d'après-midi, on rejoint notre nouvel hôtel au sud de Bastia, et on file se détendre dans la piscine !
